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Logo ANSES LEDL'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (Anses) a publié aujourd'hui un rapport sur les effets sanitaires des systèmes d'éclairage utilisant des diodes électroluminescentes (LED).

Il ressort de ce document plusieurs risques potentiels:

  1. Eblouissement important de l'ordre de 1000 fois à celui rencontré avec les sources lumineuses traditionnelles (lampes incandescentes, à économie d'énergie, ...). Les luminances de systèmes d'éclairage à LED peuvent être de 107 cd/m2.
  2. Déséquilibre spectral: tandis que la composante bleue du spectre (~430nm) est très importante, les radiations présentes entre le bleu et le jaune (~480nm) sont très peu présentes.
    • La composante bleue, la plus énergétique, constitue un effet aggravant pour la dégénerescence maculaire liée à l'age (DMLA).
    • La quasi absence de radiations de ~480nm peut perturber l'horloge biologique. En effet, ce sont les radiations proches de 480nm, présentes dans la lumière du soleil, qui contrôlent notre horloge biologique.
    • La contraction des pupilles est réduite car la contraction pupillaire est commandée, comme notre horloge biologique, par les radiations de 480nm. Le risque est que, sous un fort éclairage bleuté, la pupille soit dilatée comme elle l'est lorsque le niveau d'éclairement est faible. Cette dilatation empêche alors la pupille de jouer son rôle de filtre ainsi la quantité de lumière qui pénètre dans l'oeil est importante.
  3. Effet stroboscopique: les systèmes d'éclairage à LED contiennent des alimentations électroniques. En cas de mauvaise conception, on perçoit un clignotement du flux lumineux, ce qui est inconfortable.

Afin de qualifier les risques, l'Anses s'appuie sur la norme européenne de sécurité photobiologique. Cette norme s’applique aux lampes et aux appareils utilisant des lampes. Elle propose des limites d’exposition au rayonnement de ces sources de lumière. Elle s’intéresse à l’ensemble des dangers photobiologiques pour l’oeil (dangers thermiques et photochimiques) et définit 4 groupes de risques : le groupe de risque 0 (exempt de risque), le groupe de risque 1 (risque faible), le groupe de risque 2 (risque modéré) et le groupe de risque 3 (risque élevé).

Certaines LED très utilisées en éclairage, en signalisation ou en balisage appartiennent au groupe 2. D'autres sources lumineuses très utilisées en éclairage appartiennent également au groupe 2, notamment les lampes à décharge utilisées en éclairage public. Cependant, ces lampes à décharge sont mises en oeuvre par des professionnels, qui maitrisent la technologie.

Recommandations de l'Anses

Face aux risques mis en lumière dans le rapport, l'Anses fait plusieurs recommandations :

  • Eviter le plus que possible l'exposition à des lumières très bleutées les enfants ainsi que les populations sensibles.
  • Réserver aux professionnels les produits à base de LEDs appartenant aux groupes 2 et 3 (comme c'est indirectement le cas actuellement puisque seuls les professionnels utilisent les lampes à décharge)

Ne pas céder à la panique!

le rapport de l'Anses ne conclue pas à un danger systématique des systèmes d'éclairage à LED: il met en lumière le danger potentiel de l'utilisation non maitrisée de LED bleutées dont la luminance induit un éblouissement. En cas d'utilisation prolongée de mauvais systèmes à LED, les populations à risques peuvent présenter une accélération des problèmes oculaires.

Auteur: Benjamin Monteil


 

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