Voici quelques années les constructeurs avançaient pour leurs produits une durée de vie de 100.000 heures. Toutefois, ils se gardaient bien de préciser la définition qu’ils utilisaient pour définir cette valeur.
On constate qu’au bout de 100.000 heures, la LED classique 5mm blanche n’émettra plus beaucoup de lumière. Et sera donc inutilisable en éclairage…
L’adoption par les constructeurs de définitions pour la durée de vie plus proches des réalités du monde de l’éclairage explique pourquoi les valeurs données ont été revues à la baisse.Les industriels réalisent de plus en plus de campagnes de tests, plus rigoureuses et réalistes. Ces dernières permettent désormais de pouvoir comparer les LEDs des différents constructeurs entre elles et par rapport aux autres sources lumineuses.
La durée de vie d’une LED est liée aux conditions d’utilisations. Les principaux facteurs qui influent sur sa durée de vie sont :
- La température de jonction
- La valeur du courant
La définition de la durée de vie d’une LED n’est pas, à l’heure actuelle, normalisée. Généralement la définition utilisée pour définir la durée de vie d’une LED est « temps au bout duquel B% des LEDs émettent un flux lumineux inférieur à L% du flux initial ».
A noter que le flux lumineux initial est généralement mesuré après 24 heures de fonctionnement.
Courbe rose (B50, L70) : durée au bout de laquelle le flux lumineux de 50% des LEDs, alimentées sous 1.5 A, sera inférieur à 70% du flux initial.
Documents Lumileds [LUMILEDS RELIABILITY 2007]
Application :
Dans un projecteur composé de 100 LEDs alimentées sous 1,5A et possédant une température de jonction de 130°C, le constructeur nous garanti que la moitié d’entre elles (50%) émettront plus de 70% le leur flux initial au bout de 30.000 h.
Ce type de graphique apporte des informations cruciales en vue d’un dimensionnement. Toutefois on peut regretter qu’elles soient de type « statique ». Espérons que dans l’avenir les constructeurs soient plus transparents sur le comportement dynamique d’une LED. Car dans les applications en éclairage général, la température varie dans le temps périodiquement. Il arrive encore malheureusement que des constructeurs calculent la durée de vie de leurs sources dans des conditions expérimentales irréalistes. Par exemple en considérant une température de jonction de 25° sous un courant bien plus faible que le courant nominal.